La question de l’euthanasie et du suicide assisté
Le terme d’euthanasie vient de Francis Bacon (philosophe anglais qui a vécu entre 1561 et 1626) : « l’office du médecin, écrit-il, n’est pas seulement de rétablir la santé, mais aussi d’adoucir les douleurs, et non seulement en tant que cet adoucissement de la douleur contribue et conduit à la convalescence, mais encore afin de procurer au malade, lorsqu’il n’y a plus d’espérance, une mort douce et paisible ; car ce n’est pas la moindre partie du bonheur que cette euthanasie ». On peut définir aujourd’hui l’euthanasie comme l’acte consistant à administrer à une personne affectée d’une maladie évolutive ou d’un handicap incurables des substances toxiques à dose mortelle, pour abréger la durée de ses souffrances. Une telle définition exclut donc du domaine de l’euthanasie l’arrêt du traitement étiologique (ce qu’on appelle parfois « euthanasie passive ») ainsi que l’administration d’antalgiques, même s’ils risquent d’abréger la vie du patient, car la finalité est alors la sédation de la douleur, non l’interruption de la vie.