Prendre visage par le rythme. Réflexions sur la thérapie d’un enfant autiste

Prolongeant certaines positions de F. Dolto, cette étude formule l’hypothèse que l’enfant autiste échoue à « prendre visage » en s’inscrivant dans un lien au premier objet où il serait « lui-même l’autre ». Manquant la liaison oppositive, le lien qui sépare, la séparation qui unit, enfermé dans un excès de présence qui se renverse constamment en excès d’absence, il s’épuise à neutraliser les opposés et demeure sur le seuil du symbolique. Cette hypothèse a été mise à l’épreuve dans une thérapie qui a tenté d’apprivoiser la liaison oppositive et de faire surgir du rythme en accompagnant, amplifiant, formulant tout ce qui, dans le dire sans parole de l’enfant, s’essayait à une composition des opposés : le dedans et le dehors, le haut et le bas, le même et l’autre, la présence et l’absence.

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